Voici les 10 autouroutes pour vélos prévues en Wallonie
Et si vous choisissiez de vous déplacer sur des autoroutes… pour vélo? Ce sera bientôt possible en Wallonie, grâce au développement de cyclostrades.
Le vélo fait partie des solutions de premier plan pour décarboner la mobilité. Ainsi, pour devenir plus durable (et atteindre l’objectif de réduction de -55% d’émissions de gaz à effet de serre), la Wallonie entend augmenter la part modale du vélo. Celle-ci doit passer de 1% à 5% d’ici 2030. Et pour convaincre les Wallons d’enfourcher leur vélo, la Région a bien compris qu’elle doit passer par des aménagements structurels garantissant leur sécurité. C’est pourquoi le gouvernement a récemment adopté son plan d’actions «Wallonie cyclable» («WaCy 2030», pour les intimes). Et parmi les mesures phares: l’aménagement de cyclostrades dans la Région.
Une cyclostrade, quèsaco?
Une cyclostrade, c’est un itinéraire vélo continu, direct, avec un haut de niveau de confort et de sécurité pour l’usager. Clairement identifiables, ces corridors vélo seront les plus plats possible.
Connectées aux liaisons cyclables locales, les cyclostrades bénéficieront d’une infrastructure de grande qualité afin d’assurer une efficacité optimale sur des distances moyennes à longues. Celles-ci constitueront la «colonne vertébrale» des réseaux cyclables structurants.
Pour quoi?
Les cyclostrades ont été dessinées dans l’optique de connecter les zones urbaines périphériques aux divers pôles d’intérêts (emploi, enseignement, commerce, services, loisirs…). Par prolongation, elles peuvent connecter les grandes agglomérations wallonnes entre elles, via les itinéraires régionaux longue distance.
Une vitesse moyenne de 25km/h doit être garantie sur l’itinéraire. De la sorte, le vélo sera en mesure de concurrencer la voiture et tout autre mode de déplacement motorisé pour les déplacements de proximité, de transit (navette domicile-travail) ou encore la livraison de marchandises.
Pour qui?
Le réseau des cyclostrades se veut intensif et inclusif. Intensif, puisque l’objectif est que chacune d’entre elles accueille chaque jour pas moins de 2.000 cyclistes. Inclusif, puisqu’elles visent l’ensemble des usagers qui optent pour la mobilité douce: vélo, vélo à assistance électrique, vélo cargo mais aussi engins de micro-mobilité (tant que la vitesse ne dépasse pas les 25 km/h).
Où?
Avec deux mètres de large par sens de circulation, les cyclostrades sont conçues pour permettre de rouler à deux de front et de dépasser facilement. À ce jour, dix projets ont été identifiés en Wallonie, selon le cabinet du ministre de la Mobilité Philippe Henry (Ecolo).
–Du Brabant Wallon vers Bruxelles:
le long de la E411-N4 (Louvain-la-Neuve-Wavre-Bruxelles) et de la N275 (Ottignies – la Hulpe – Bruxelles).
–Dans la vallée de Dyle:
entre Wavre et Court-Saint-Etienne.
–À Namur:
la N4 (Louvain-la-Neuve – Namur) et la connexion entre les gares de Namur et de Jambes.
La Vesdrienne (Ensival – Verviers – Dolhain)
–À Liège:
la liaison du square Gramme vers le Sart-Tilman, la liaison de Seraing vers l’aéroport de Liège ainsi que la liaison Ans-Guillemins-Vennes.
La Meuse à vélo-N90, reliant Seraing à Liège par la rive droite.
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